Traitements médicamenteux de la Covid en ambulatoire

04.07.2022

Les « Balises pour la prise en charge médicamenteuse ambulatoire des infections non sévères à SRAS-CoV2 » ont été mises à jour par le KCE.

A épingler :

Pour le Paxlovid (Nirmatrelvir/Ritonavir), il faut prêter une grande attention

  • aux (nombreuses) interactions médicamenteuses
  • à une insuffisance rénale sévère (eGFR < 30 ml/min) qui constitue contre-indication, tout comme pour le Veklury® (remdésivir), alors que l’insuffisance rénale fait partie des facteurs de risques de Covid sévère.
  • à une insuffisance hépatique sévère, alors que la cirrhose et l’insuffisance hépatique font partie des facteurs de risques de Covid sévère.

Ces deux contre-indications sont relatives et sont dues à un manque de données de sécurité plus qu’à des effets secondaires démontrés. Des études plus ciblées sont en cours (par Pfizer).

Signalons le critère de spirométrie apparu avec la mention de la BPCO dans les facteurs de risques de Covid sévère (bas de la page2). Pour rappel, un diagnostic rigoureux de BPCO repose sur 3 critères :

  • la présence de symptômes depuis plus de 3 mois tels que toux, dyspnée, crachats
  • l’existence d’une exposition à un facteur de risque (tabac, fumées et autres substances professionnelles toxiques)
  • un rapport de Tiffeneau (VEMS/CVF) inférieur à 0,70 après bronchodilatation.

L’utilisation du Paxlovid est recommandé par l’OMS de façon prioritaire par rapport aux autres molécules (cf. Folia de juin 2022), et doit être administrée rapidement après l’apparition des symptômes (dans les 5 jours).