Le masque, tombera ou tombera pas ?

23.03.2023

Réponse : ça dépendra du niveau. La Conférence interministérielle Santé publique a publié ce 22 mars son nouveau système de recommandations pour le port du masque en milieu de soins : trois niveaux de gestion entreront en vigueur pour l’ensemble des pathologies respiratoires. Nous sommes actuellement dans le niveau 2. 

La phase aigüe du Covid est derrière nous, mais le masque semble bien rentrer une bonne fois pour toutes dans les moeurs. Désormais, son utilisation sera régie par un nouveau système divisé en plusieurs niveaux, a expliqué la CIM Santé publique. Cela ne concernera plus uniquement le Covid, mais rentre dans une politique générique plus large sur la prévention des infections respiratoires, en conjonction avec d’autres mesures préventives telles que la ventilation, l’hygiène, etc.

Le port du masque est efficace non seulement pour réduire la transmission des virus respiratoires mais aussi pour éviter une surcharge du système de santé en cas d’un nombre accru d’infections respiratoires. L’avis du RMG rappelle que l’évaluation des risques est basée sur :

  • la circulation et l’occurrence des agents pathogènes ;
  • la présence de symptômes respiratoires chez l’individu ;
  • la vulnérabilité de l’individu (état immunitaire).

Un outil de gestion intégrée

Ces recommandations dépendent de différents indicateurs épidémiologiques liés aux maladies respiratoires, publiés de manière hebdomadaire par le RAG et validé par le RMG.

Le nouvel outil mis en place distingue trois niveaux :

  • Niveau 1  – situation épidémiologique sous contrôle ;
  • Niveau 2 – circulation virale croissante avec pression naissante sur le système de santé (niveau actuel) ;
  • Niveau 3 – circulation virale élevée avec risque élevé de pression potentielle sur le système de santé.

Pour caractériser la situation épidémiologique du SARS-CoV-2 au niveau national et provincial, un outil basé sur des indicateurs reflétant la pression sur le système de santé, soutenu par une sélection d’indicateurs épidémiologiques plus larges que le SARS-CoV-2, est utilisé. Le Risk Assessment Group conseille le Risk Management Group sur le niveau de gestion. Actuellement, nous sommes au niveau 2.

Niveau 1, tout va bien

  • La situation épidémiologique est sous contrôle.
  • Le port de masques buccaux n’est pas nécessaire,
  • Sauf pour les patients présentant des symptômes d’infection respiratoire et les patients immunodéprimés.

Niveau 2, infectieux

  • Circulation croissante d’agents pathogènes respiratoires susceptibles d’entraîner une pression sur le système de santé.
  • Les masques buccaux sont recommandés lors des interactions entre le personnel soignant et les patients.
  • Ce niveau est aujourd’hui d’application.

Niveau 3, masque pour tous

  • Circulation élevée d’agents pathogènes et surcharge potentielle du système de soins de santé.
  • Les masques buccaux sont recommandés pour toutes les personnes travaillant dans le secteur des soins de santé et dans l’ensemble des établissements de soins y compris dans les locaux administratifs et logistiques afin de protéger la continuité des soins de santé.

Ces recommandations prévoient également des analyses de risque locales pouvant être effectuées pour affiner les mesures dans des situations spécifiques. Ces analyses doivent toujours être fondées sur la nécessité de protéger les citoyens vulnérables et d’éviter de surcharger le système de santé.

Pour rappel, le port du masque n’est qu’une des mesures de protection contre la contamination et l’infection. La vaccination, l’hygiène des mains et la ventilation restent également des barrières importantes contre les virus, en particulier dans le secteur des soins de santé où les contacts avec les personnes vulnérables sont d’autant plus fréquents.