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La contagion se fait par contact rapproché, soit via des gouttelettes (respiratoires), soit en touchant des vésicules, soit via du linge porté par une personne infectée. Une majorité des cas rapportés en Europe actuellement concerne des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes (MSM). L’incubation dure de 5 à 21 jours.
Les symptômes sont légers au départ et consistent en : fièvre, maux de tête, douleurs musculaires, douleurs dorsales, gonflement des ganglions lymphatiques et fatigue. Une éruption cutanée peut apparaître, typiquement (dans ce que nous connaissions habituellement de la variole) d’abord sur le visage et se propage ensuite au reste du corps. Actuellement, le tableau est souvent atypique et l’éruption plus fréquente. Il s’agit d’une éruption vésiculeuse ou papuleuse, donc elle entre dans le diagnostic différentiel des éruptions de type varicelle ou syphilis secondaire. Les lésions évoluent jusqu’à l’apparition d’une croûte, qui tombe ensuite.
La maladie reste souvent bénigne, le problème actuel tient dans la contagion possible. Au-delà de la contamination interhumaine, on craint par exemple la transmission aux animaux domestiques qui entrant en contact avec la faune sauvage y créeraient un réservoir incontrôlable.
La maladie doit être confirmée par analyse de laboratoire à partir de matériel prélevé au niveau des vésicules, et transporté en respectant la chaine du froid et les règles de sécurité. C’est pour ces deux raisons qu’il faut donc envoyer les personnes suspectes de développer la maladie en milieu hospitalier (service des urgences) afin d’effectuer un prélèvement (décision du RMG[1]). Il est utile de prévenir l’hôpital et que le patient s’y présente avec un masque (de préférence FFP2). Le prélèvement a une visée diagnostique pour la personne et un but d’identification virale précise (mutation du virus ou virus proche, séquençage).
Il n’y a pas de traitement spécifique à l’heure actuelle. Le traitement est symptomatique. La question de la vaccination est en discussion, un avis a été demandé au CSS[2].
En attendant les recommandations européennes (définition de cas précise, traitement, suivi…), les conseils suivants sont formulés par le RMG :
Les contacts à haut risque sont :
Il s’agit d’une maladie à déclaration obligatoire, vous pouvez utiliser les canaux suivants (comme pour les autres maladies à déclaration obligatoire) :
Les informations vont évoluer et se préciser dans les prochains jours. Le site de Sciensano dédie une page à ce sujet, où vous retrouvez entre autres l’avis du RMG et les recommandations pour les professionnels de la santé. Cette page sera mise à jour en fonction de l’évolution des recommandations.
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